La fenêtre d'en-face...(fin)
C’était un soir, semblable aux autres soirs…
Je m’octroyais une petite pause dans mes révisions. La fenêtre ouverte sur le monde, profitant de la douceur de la nuit que j’aime tant.
J’avais éteints la lumière de ma chambre, et, je m’en souviens encore, la musique de U2 raisonnait doucement dans ma chambre.
Je la vis apparaître à sa fenêtre. Et je souriais du
spectacle qu’elle allait me donner sans vraiment le savoir…
Je la regardais s’effeuiller comme elle en avait l’habitude et j’en oubliais le stress des examens.
Je savais la fin proche, et je me détournais de ce théâtral
instant pour me servir un énième café.
Regagnant ma position, et allumant une cigarette, je regardais machinalement si la fenêtre était encore allumée.
Je fus surpris alors de constater que ce fut le cas.
La lumière avait cependant changé d’intensité, elle était beaucoup plus douce, mais me laissait encore le loisir de voir ce qui s’y passait.
La Belle était sur son canapé, nue, la tête bien posée en
arrière…
Je remarquais alors ses mouvements sur son corps.
Et je devinais aisément ce qu’elle s’offrait alors.
Un bras était plongé dans son entre-jambes et semblait bien actif en cette fleur de bien des convoitises.
L’autre dessinait les courbes de son corps avec une lenteur si redoutable…mais si délicieuse à voir.
J’étais là, médusé d’un si beau spectacle…
Ce spectacle est pour moi l’un des plus beaux qu’une femme
puisse offrir à un homme.
Et même aujourd’hui, c’est un moment que j’apprécie tant si non le plus…
Cet instant est si intime, qu’il ne peut avoir de plus touchant que la beauté de cet offrande que l’on puis recevoir sans y toucher, si ce n’est des yeux…et j’en reste des plus admiratif et sous le charme permanant.
Je ne sais combien de temps cela a duré, mais quel délice de
cet instant volé, quel délice de voir la Belle s’envoler sous ses caresses…
Je la voyais partir dans un autre monde.. Ses mouvements
devenait plus saccadés, plus fort, plus brusque…et je savais à ce moment qu’elle
atteignait le point de non-retour…
Sa main libre s’agrippait à son corps, devenant presque torture, tiraillant ses monts avec vigueur…son corps se cambrait, d’avant en arrière, ses jambes s’écartaient et se resserraient…
Je devinais sa respiration, je devinais des bruits intimes à
l’ondulation de son corps…et des tremblements qui l’envahissait…
Puis, elle se jeta en arrière brusquement…ses jambes se
refermèrent sur son bras…et sa main libre enserra un de ses monts…sa tête était
en arrière…
Et doucement le calme retomba de cette danse admirable…ses
gestes devenaient douceur, et plus lents…Elle resta un moment, juste caressant
ses formes avec délice et douceur, les yeux fermés…
Puis elle se leva doucement, et peu à peu la lumière devint
plus faible, de plus en plus faible…pour me laisser qu’entrevoir les images
passées de cette pièce ou j’étais le seul spectateur secret de cette nuit.