Vers une terre sacrée (Partie IV)
Je la précédais vers ce nid douillet qu’Elle avait pris pour souffler de ses maux à Elle…
La chambre était très belle, de longs rideaux pendaient le
long d’une grande fenêtre qui plongeait vers la rue à deux pas du restaurant…
Le lit, grand, trônait au milieu de la chambre
Elle m’offrit un verre et me conduit vers le lit, sur lequel je m’assis la dévorant du regard, écoutant sa voix mélodieuse, et me délectant de sa parure irréprochable.
Nous échangeons encore quelques mots…
Elle vint à mes pieds, après avoir posée son vers sur la
table de chevet, entre mes jambes.
C’était la première fois qu’Elle se retrouvait là, à mes pieds… Mais quel plaisir de la voir ainsi mienne pendant un instant, passionnée de ma personne, livrée à mes envies que nous partageons.
Elle me dit alors, avec un sourire difficilement résistible :
« Je veux vous gouter, j’en ai tant envie… »
Je souris de ses mots, qui furent, pendant ce voyage, d’une résonnance
indéniable et qui me fait à chaque fois rêver…
Je ne disais plus un mot…je lui souriais tout simplement, conquis par sa candeur, sa douceur et surtout son désir de ma personne…
Très vite ses mains prirent le chemin de ma chemise pour l’en
défaire avec délicatesse…
Je puis profiter d’un instant, que sa tête eut été à ma hauteur pour l’embrasser comme nous aimons tant le faire…
Nos lèvres s’unissaient, nos langues jouaient ensemble un petit moment… Mais Elle ne perdait cependant pas un instant pour défaire cette étoffe qui recouvrait ma peau…
Puis, tout en caressant son visage de mes mains, ses mains
chaudes vinrent à la rencontre de son désire au travers du pantalon…
Douce et délicate sensation qui, ne laisse pas un instant de
marbre…
Ses yeux brillaient d’un désire hardant, son visage s’illuminait à mesure de la rencontre avec ce Graal, qui, peu à peu, se gorgeait de sang…
Très vite avec une adresse certaine, Elle délivra sa
convoitise, jouant de cet instrument un peu avec de ses mains…
Et je restais contemplative de ses gestes, de la douceur qu’Elle délivrait à l’orgueil de tout homme.
Puis sa bouche pris le chemin de ce bel objet. La rencontre
de celui-ci avec sa chaleur, son humidité et sa douceur le fit se gonfler
encore plus…
Elle joua, tourmenta avec tant de délice, de passion qu’aujourd’hui
encore je revois ses images…comme si cela fut hier…
Je souriais, dégustant, savourant chaque geste de sa part
sur sa convoitise…et je me laissais emporté par la décadente passion qu’Elle me
prodiguait…
Elle joua, encore et encore, parfois de sa bouche, parfois de
sa main délicate…parcourant aussi son visage de la pointe de ce Dard qui lui
appartenait, dont Elle était la seule maitresse…
Mes mains, pris un instant sa douce chevelure, guidant un
peu les longs et langoureux va et vient de sa tête…
Tout ses gestes n’étaient que pure bonheur pour moi…de sa
langue titillant parfois cette pointe bien dressé, de ses lèvres enserrant ce
pic, de ses légères morsures…je savourais cet instant si plaisant lui offrant
simplement mes caresses sur son visage, mon sourire, mon regard attendrit par
tant de passion et de dévouement…
Et surtout parce que je l'aime contre vents et marrés contre tout les maux que nous avons, contre tout les principes qui nous nous retiennent encore aujourd'hui...